Les
élèves internes en chirurgie doivent être
munis, à leurs frais, des trousses et tabliers bleus nécessaires
à leur service, dont la bonne tenue est sous la responsabilité
du chef interne qui en fera la revue tous les 15 jours.
Article 25. Règlement de l’Hôtel-Dieu 1828
Il
est entretenu à l’Hôtel-Dieu conformément
à la fondation de M. G. un certain nombre d’enfants
trouvés, qui, après avoir fait leurs études
préliminaires, viennent étudier la chirurgie à
l’Hôtel-Dieu, où ils peuvent obtenir, s’ils
acquièrent les connaissances suffisantes, des places d’élèves
internes pour participer aux avantages affectés à
ces places.
Article 41. Règlement de l’Hôtel-Dieu de
Marseille 1828
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que les mesures prises dans
notre établissement pour la destruction des rats demeurent
inefficacse. En raison des gîtes que ces rongeurs trouvent
dans les caves au sous sol, dont les soupiraux ne sont pas grillagés
ou dont les grillages sont en mauvais état. Il y aurait
lieu de faire effectuer les réparations indispensables
pour empêcher les rats de pénétrer dans ces
refuges de choix.
(Monsieur le directeur de l'hôpital de la Conception
à Monsieur le Directeur Général)
Courrier de Direction, 1940
Les élèves
internes qui manquent aux devoirs qui leur sont imposés
par les règlements, qui troublent l’ordre de l’hôpital
ou qui, sans que leur fonction les y appellent, vont dans les
salles de femmes, sont punis.
Article 36 - Règlement de l’Hôtel Dieu
de Marseille, 1828
Mme A. Amélie,
servante de nuit
Pénalité : 4 jours de suspension, motif dormait
profondément pendant ses heures de service au point de
n’entendre ni les appels, ni le bruit qui se faisait autour
d’un mourant par syncope cardiaque
Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1929
J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’un nouvel
incident motivé par l’interdiction faite aux infirmières
des salles d’opérations de servir une intervention
sous anesthésie générale en l’absence
de chirurgien de garde, s’est produit hier après-midi.
Monsieur le docteur Marcel A., chirurgien de garde se trouvant
occupé à l’Hôtel-Dieu, avait cru pouvoir
autoriser par téléphone Monsieur G., interne résident,
à pratiquer une appendicectomie sous anesthésie
générale. L’infirmière, respectueuse
des ordres reçus a refusé de servir cette opération.
Monsieur le docteur A. est donc venu à la Conception pour
faire acte de présence, mais il a manifesté sa mauvaise
humeur en prenant à partie l’infirmière et
en me reprochant à moi-même sur un ton à peine
correct de prendre une responsabilité qu’il endossait
complètement.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1942)
Depuis le
début de la guerre, la situation du service des contagieux
s’est aggravée par suite d’une épidémie
de méningite cérébro-spinale et par l’augmentation
du nombre des diphtériques qui ne peuvent trouver place
dans le service de la diphtérie. Il faut donc faire quelque
chose pour améliorer l’isolement des diverses catégories
de malades.
(Monsieur le directeur de la Conception à Monsieur
le Directeur Général)
Courrier de Direction, 1940
Avant
1827, il n’y avait à l’hôtel-Dieu qu’une
salle d’opération pour les femmes, celle qui se trouve
à l’extrémité de la salle des femmes
blessées. Les opérations à faire sur les
hommes étaient pratiquées dans la salle même
des blessés, en présence des autres malades. L’administration
sentit la nécessité de remédier à
cette lacune, peu convenable dans le service chirurgical, et en
1827 une salle d’opération pour les hommes a été
établie au bout de la salle des hommes blessés.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825
– 1834, 1827
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que le docteur, chirurgien
chef de service des hôpitaux, atteint de radiodermite a
subi l’amputation de l’index de la main gauche
Lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1942
G.
Auguste, servant
Pénalité : 4 jours de suspension, motif a été
surpris au moment où il venait de s’approprier deux
pieds de céleri dans le jardin que l’administration
exploite.
Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1926
Les
internes en médecine, pas plus que les internes en pharmacie,
ne pourront recevoir des visites à l’hôpital
pendant le jour de garde. De même les internes logés
ne peuvent recevoir dans leur chambre des personnes étrangères
au service.
Règlement général des hospices civils
de Marseille, Article 16, 1905
Quelques
bruyantes incartades d’une enthousiaste et trop exubérante
génération obligèrent l’administration
à accorder provisoirement une plus grande autorité
à l’interne le plus ancien pour rétablir l’ordre
et la tranquillité qui n’existait plus à la
table des élèves (23 juillet 1827) signé
docteur Rouxlacroix
Centenaire de l’internat en médecine de Marseille,
1907
Les
parents et amis des hospitalisés sont admis à les
visiter deux fois par semaine le jeudi et le dimanche de midi
à 3 heures. Il ne saurait y avoir d’exception à
cette règle qu’en vertu d’une permission délivrée
par l’administrateur de service et valable pour une seule
visite (Article 58 du règlement général des
hospices civils de Marseille)
Règlement général hospice civil de Marseille,
1905
Le
fait suivant mérite d’être signalé :
il s’agit d’une jeune fille atteinte d’Arachinitis
aigu. L’élève chargée de faire une
application de sangsue dans les narines de cette malade en laissa
pénétrer une dans l’arrière bouche
; quelques heures après, un gonflement emphysémateux
se manifeste à la région du col et gagne la poitrine
et l’abdomen : la mort survient au bout de 12 heures. A
l’autopsie on trouva une petite plaie triangulaire à
l’origine du pharynx, résultat d’une piqûre
de sangsue.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825
– 1834
Le
nombre des individus qui peuvent être traités à
l’hôpital est maintenant porté à 700.
Chaque malade est seul dans son lit et les lits placés
sur deux rangs occupent 20 salles. En forçant les moyens
de placement le nombre de lits pourrait être élevé
à 720 sans l’addition d’un troisième
rang au milieu des salles.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825
- 1834
Le
fait suivant mérite d’être signalé :
il s’agit d’une jeune fille atteinte d’Arachinitis
aigu. L’élève chargée de faire une
application de sangsue dans les narines de cette malade en laissa
pénétrer une dans l’arrière bouche
; quelques heures après, un gonflement emphysémateux
se manifeste à la région du col et gagne la poitrine
et l’abdomen : la mort survient au bout de 12 heures. A
l’autopsie on trouva une petite plaie triangulaire à
l’origine du pharynx, résultat d’une piqûre
de sangsue.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825
– 1834
Le
nombre des individus qui peuvent être traités à
l’hôpital est maintenant porté à 700.
Chaque malade est seul dans son lit et les lits placés
sur deux rangs occupent 20 salles. En forçant les moyens
de placement le nombre de lits pourrait être élevé
à 720 sans l’addition d’un troisième
rang au milieu des salles.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825
- 1834
J’ai
été appelé aux salles d’opération
vers 11h 30 par le Docteur D., interne résident, pour régler
un incident qu’il venait d’avoir avec Monsieur le
commissaire central au sujet de la présence des agents
dans les salles d’opération pendant une intervention.
Je suis resté aux salles d’opération jusqu’à
3 h du matin. « La fusillade du 29 avril 1944 ».
Courrier de Direction, 1944
On
me signale à nouveau la présence de rats au pavillon
Vidal. Je vous serais très obligé si vous pouviez
m’envoyer une équipe de dératiseurs.
Lettre du directeur de la Conception à monsieur le
directeur du centre municipal d’hygiène, 1942
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le Docteur
Artaud, chirurgien des hôpitaux, de garde hier dimanche,
m’a demandé d’attirer votre attention sur les
inconvénients qui résultent de la quantité
mensuelle d’essence attribuée aux chirurgiens. Monsieur
le docteur Artaud ayant été appelé pour une
urgence vers 17 H 30 et n’ayant pas d’essence pour
venir avec sa voiture personnelle a dû attendre près
d’une heure le taxi Tupp que nous avions commandé
téléphoniquement.
Lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1941
R.
Catherine, Aide-Soignante des Hôpitaux
Pénalité : un jour de suspension, motif a introduit
une bouteille de vin dans le local des consignés.
Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1945
Le
personnel et les employés changent de linge toutes les
semaines. Les draps de lit sont renouvelés tous les 15
jours. Le linge des malades est changé aussi souvent que
leur état l’exige. Les personnes recueillies à
l’hospice Ste Marguerite reçoivent toutes, sauf contre
indication médicale, un grand bain ou un bain douche tous
les mois et un bain de pieds toutes les semaines. Article 56
Règlement général des hospices civils
de Marseille, 1905
A
propos d’une malade hospitalisée pour troubles mentaux
et maladie dermatologique : « l’hôpital de la
Conception qui n’est ni centre d’hygiène mentale,
ni léproserie, gardera jusqu’à la fin de ses
jours cette malheureuse qui risque de contaminer à longue
échéance ceux qui l’approchent ».
Courrier direction, 1940
A
l’Hôtel-Dieu, à l’hôpital de la
Conception et à l’hospice Sainte Marguerite, des
surveillantes laïques sont chargées du service intérieur
sous l’autorité de la commission administrative.
Elles sont nommées et révoquées par la dite
commission qui répartit entre elles les différents
emplois et fixe leurs attribution et émoluments. Elles
doivent revêtir en service un sarrau blanc liseré
de rouge et un tablier blanc à bavette portant sur la bavette,
comme signe distinctif de leur grade, une étoile rouge
à cinq branches.
(Article 18 du Règlement général
des hospices civils de Marseille, 1905)
A
Mademoiselle V…
Nous n’avons pas à la clinique d’accouchement
de l’hôpital des chambres particulières mais
seulement des dortoirs. Pendant la durée de leur séjour
et tant qu’elles sont obligées de garder le lit les
accouchées ne reçoivent pas de visites.
(Courrier de Direction, 1940)
Tout
infirmier ou servant qui aura accepté un pourboire ou une
gratification des malades, de leurs parents, ou des visiteurs
sera immédiatement renvoyé
(Article 58 du règlement général des
hospices civils de Marseille, 1905)
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le Docteur
A., chirurgien des hôpitaux, de garde hier dimanche, m’a
demandé d’attirer votre attention sur les inconvénients
qui résultent de la quantité mensuelle d’essence
attribuée aux chirurgiens. Monsieur le docteur A. ayant
été appelé pour une urgence vers 17 H 30
et n’ayant pas d’essence pour venir avec sa voiture
personnelle a dû attendre près d’une heure
le taxi Tupp que nous avions commandé téléphoniquement.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1941)
Mme.
B. Bernadette, manipulatrice radio
Pénalité : un jour de suspension motif, a négligé
d’éteindre le radiateur électrique de 6H du
soir à 8H du matin, ce qui occasionne une dépense
supplémentaire de 400 KW à 0,108, punition portée
après deux observations du même genre.
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1930)
A
Monsieur le Chef des gardiens de la paix, j’ai l’honneur
de vous demander de vouloir bien rétablir, comme avant
la guerre, la surveillance extérieure du pavillon IV (consigné
par la police des mœurs). En effet chaque jour, il m’est
signalé que des personnes escaladent des murs d’enceinte
pour prendre contact avec des femmes hospitalisées.
(Lettre du directeur de la Conception à monsieur le
chef des gardiens de la paix, 1944)
J’ai
l’honneur de vous prier d’intervenir auprès
de Madame AL…afin qu’elle vienne reprendre son enfant
Jean, 18 mois, hospitalisé à l’hôpital
de la Conception depuis le 23 juin 1943.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Commissaire central de police 8 septembre 1944)
(Courrier de direction, 1944)
R. André,
garçon de cuisine
Pénalité : suspendu jusqu’à nouvel
ordre, motif a dissimulé dans ses effets de sortie un morceau
de beurre qu’il comptait emporter.
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1921)
Les réunions
bruyantes de nature à troubler l’ordre ou le repos
des malades sont formellement interdites. L’administration
est décidée à sévir rigoureusement
contre ceux qui enfreindraient ces mesures réglementaires
et au besoin à se priver de leurs services
(Règlement général des hospices civils
de Marseille 1905 – Article 8)
Mr.
B. Félix, chef cuisinier
Pénalité : 2 jours de suspension, motif négligence
dans son service de chef cuisinier (affaire des queues de langoustes)
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1921)
Mr. B. Marcel,
servant
Pénalité : 4 jours de suspension et 6 mois d’interdiction
d’entrée à Salvator, motif paroles injurieuses
adressées à une religieuse en présence des
malades
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1921)
Comme suite
à votre note relative à l’épouillage
des malades entrant dans les établissements, j’ai
l’honneur de vous rendre compte que cet épouillage
se fait très régulièrement à la Conception.
Les malades porteurs de poux sont déshabillés, tondus,
rasés, baignés au service des admissions et leurs
effets sont placés dans des poubelles puis désinfectés
(Courrier de Direction, 1940 - Monsieur le directeur de la
Conception à Monsieur le Directeur Général)
J’ai
l’honneur de vous transmettre sous ce pli une lettre de
Monsieur De Luna demandant de l’alcool pour flamber les
lits de la salle Marie Gras qui sont infestés de punaises
(Lettre du directeur de la Conception à l’économat
- 11 août 1944)
J’ai
le regret de vous faire connaître qu’il nous est interdit,
en raison du secret professionnel de vous donner les renseignements
demandés par votre lettre du 6 juin 1941 concernant une
nommée Madame A…. qui est d’ailleurs inconnue
dans notre établissement. (Lettre du directeur de la Conception
à Monsieur Louis Aillaud, avoué).
(Lettre du directeur de la Conception à Monsieur Louis
Aillaud, avoué, 1941)
J’ai
l’honneur de vous transmettre sous ce pli une note par laquelle
Madame Mante, surveillante de la salle Cauvin me signale qu’il
n’y a actuellement dans son service plus de pièce
à frotter utilisable ni rien qui puisse en tenir lieu.
Les servantes et infirmières ont jusqu’à présent
apporté de chez elles des pièces de lingerie afin
de palier à la carence du matériel mis à
leur disposition et de continuer à nettoyer malgré
tout leur service, mais la plupart n’ont plus rien qu’elles
puissent utiliser et d’ailleurs on ne saurait leur demander
d’employer des effets personnels à un usage administratif.
(courrier du Directeur de la Conception à Monsieur
le Directeur général, 1943)
J’ai
l’honneur de vous rendre compte qu’ayant téléphoné
ce jour à 20 h 30 au taxi Tupp pour faire reconduire le
professeur Salmon, le contrôleur m’a répondu
qu’il ne pourrait mettre une voiture à notre disposition
tant que les chauffeurs refusent de rouler la nuit.
(Courrier de Direction 1944)
Ginette
G. , servante veilleuse
Pénalité : un mois de suspension, motif a été
trouvée endormie dès 21H 30. Il a fallu la secouer
pour la réveiller.
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier 1941)
Mademoiselle
D… Suzanne élève infirmière a recueilli
après le décès d’une malade nommée
G… épouse V… : un livret de la caisse d’épargne
contenant 20 039 F, des bijoux, ainsi qu’une somme de 11
649 F en billets de banque et menu monnaies, qui se trouvaient
dispersées dans les poches et doublure des vêtements
de la morte. Mademoiselle D… considère n’avoir
rempli qu’un devoir de sa charge en remettant ces valeurs
à l’économe.
(Courrier de Direction 1940)
J’ai
l’honneur de vous transmettre sous ce pli deux bulletins
individuels de punition que je vous demande de vouloir bien infliger
à titre d’exemple, aux servants brancardiers : Charles
G. et Jean C. que j’ai surpris sortant du bar voisin de
l’hôpital pendant leurs heures de service.
(Monsieur le directeur de la Conception à Monsieur
le Directeur Général - Courrier de Direction 1940)
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que mon attention a été
attirée par le corps médical sur les agissements
d’un visiteur qui opère dans nos salles le racolage
des accidentés de travail et de droit commun pour les amener
dans une clinique. L’intéressé serait un nommé
Monsieur B.. fils d’un docteur et filleul de Monsieur le
docteur A… chirurgien chef de service des hôpitaux.
(Monsieur le directeur de la Conception à Monsieur
le Directeur Général - Courrier de Direction 1940)
Avis
aux hospitalisés.
L’hôpital ne pouvant dorénavant être
réapprovisionné en pain, viande et corps gras qu’au
moyen des tickets remis par les malades, il est indispensable
que vous vous soumettiez tous de bon gré à cette
mesure qui est appliquée par ailleurs à toute la
population.
(Courrier de Direction 1940)
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que nous manquons de thermomètres
médicaux et que les fournisseurs habituels de l’administration
ne nous en livrent plus depuis longtemps. L’unique thermomètre
de la salle Dussaud où sont soignés 42 malades est
cassé et réparé avec du sparadrap
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)
Monsieur
le Directeur
J’ai l’honneur de vous rendre compte que Monsieur
le docteur Vigne chef des services de prophylaxie antivénérienne
m’a demandé hier d’interdire les visites que
reçoivent les malades hospitalisés au pavillon IV
par la police des mœurs. Cette mesure serait nécessitée
par le racolage que certaines tenancières de maison de
tolérance pratiqueraient parmi les hospitalisés.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)
Comme suite à votre note du 8 avril me transmettant un
échantillon de coton synthétique et me demandant
de la soumettre à l’avis du corps médical,
j’ai l’honneur de vous rendre compte que tous les
chirurgiens que j’ai consultés m’ont déclaré
que ce produit pourra être employé à défaut
de coton naturel. En ce qui concerne les quantités nécessaires
l’économe m’indique que la consommation de
coton est d’environ 1000 Kg par mois.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)
La
fouille effectuée ce soir à 18h a porté sur
une cinquantaine d’agents appartenant aux services généraux.
Cette opération a donné lieu aux constatations suivantes
: le préposé L… Pierre a emporté dans
ses poches un morceau de bœuf braisé pesant 145 g
et 100g de thon à l’huile. Le plombier M… André
sortait en portant en bandoulière un étui en zinc
soudé contenant un fusil de chasse démonté.
La provenance du zinc est à vérifier auprès
du service des bâtiments.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille -
1942)
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le Professeur
C… n’a pas été vu à l’hôpital
de la Conception pendant le mois de décembre. Je vous adresse
sous ce pli les feuilles donnant les heures d’arrivée
des médecins au cours des trois derniers mois..
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le
Directeur de l’assistance publique à Marseille -
1942)
Le
personnel de la Conception détient quatre armes à
feu. Ces armes nous sont nécessaires pour assurer la sécurité
de l’établissement qui comporte les services spéciaux
des détenus et des filles soumises. Les armes sont réparties
de la façon suivante : un revolver de 8 mm affecté
au planton de nuit, un revolver de 8 mm affecté au garde
de nuit, un pistolet de 6 mm utilisé par l’économe,
un pistolet de 6,35 mm utilisé par le vaguemestre.
(lettre du directeur de la Conception au directeur général
- 11 décembre 1942
Monsieur
le Directeur
J’ai
l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le docteur
Vigne chef des services de prophylaxie antivénérienne
m’a demandé hier d’interdire les visites que
reçoivent les malades hospitalisés au pavillon IV
par la police des mœurs. Cette mesure serait nécessitée
par le racolage que certaines tenancières de maison de
tolérance pratiqueraient parmi les hospitalisés.
(lettre
du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de
l’assistance publique à Marseille 1941)
Comme suite
à votre note du 8 avril me transmettant un échantillon
de coton synthétique et me demandant de la soumettre à
l’avis du corps médical, j’ai l’honneur
de vous rendre compte que tous les chirurgiens que j’ai
consultés m’ont déclaré que ce produit
pourra être employé à défaut de coton
naturel. En ce qui concerne les quantités nécessaires
l’économe m’indique que la consommation de
coton est d’environ 1000 Kg par mois.
(lettre
du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de
l’assistance publique à Marseille 1941)
Ginette G.
servante veilleuse
Pénalité :
un mois de suspension, motif a été trouvée
endormie dès 21H 30. Il a fallu la secouer pour la réveiller.
(Casier
disciplinaire central du personnel hospitalier 1941)
J’ai
l’honneur de rendre compte que par suite des difficultés
résultant de la situation actuelle (pénurie
des moyens de transport, insuffisance du ravitaillement, surmenage
par suite des alertes répétées) nous enregistrons
tous les jours de nouvelles absences parmi le personnel infirmier
de nuit. Nous n’avions hier soir à l’hôpital
que 6 infirmières pour assurer le service de 36 salles.
(Courrier du directeur de la Conception 1944)
Monsieur le commissaire de police, j’ai l’honneur de vous faire connaître que deux malades vénériennes en traitement salle Borel pavillon IV à la Conception, les nommées C… Paulette et Z…Alberte, se sont évadées dans la soirée du 15 août et vers 20 h en emportant deux chemises de l’hôpital.
Courrier du directeur de la Conception 1944)
Monsieur le Directeur, j’ai l’honneur de rendre compte que les tramway ne fonctionnant pas il y a lieu d’envisager dès à présent l’hébergement des employés habitant dans les banlieues éloignées. La question du logement peut être résolue sans difficulté par l’utilisation des salles vides.
(Courrier du directeur de la Conception 1944)
Veuillez nous rapporter sans délai la chemise appartenant à l’hôpital de la Conception que vous avez emportée en quittant l’établissement. Si cette chemise ne nous été pas restituée dans les 48H je me verrais obligé de porter plainte.
(Lettre du directeur de l'Hôpital de la Conception à Monsieur A…. 10 mai 1943)
J’ai l’honneur de vous rendre compte que la pénurie actuelle des personnels soignant et hospitalier nous met dans l’impossibilité d’appliquer les sanctions consistant en jour de suspension. Il y aurait intérêt de défalquer ces jours de suspension sur le congé annuel des agents sanctionnés
(Lettre du directeur de l'Hôpital de la Conception - 1943)
J’ai l’honneur de rendre compte que par suite des difficultés résultant de la situation actuelle : pénurie des moyens de transport, insuffisance du ravitaillement, surmenage par suite des alertes répétées nous enregistrons tous les jours de nouvelles absences parmi le personnel infirmier de nuit. Nous n’avions hier soir à l’hôpital que 6 infirmières pour assurer le service de 36 salles.
(Lettre du directeur de l'Hôpital de la Conception - 1944)
La nécessité d’expulser de la cité les prostituées, de les reléguer par tolérance dans nos faubourgs, nous paraît indispensable pour le repos de nos concitoyens. L’avantage qu’il y aurait par ce moyen à en diminuer le nombre qui est effrayant, à mettre un frein au scandale qu’elles donnent et obliger le plus grand nombre à travailler, nous semble prouver avec évidence.
- Que toutes femmes publiques seront taxées annuellement en 4 classes
- à 36 livres jusqu’à l’âge de 20 ans
- à 24 livres, depuis 20 jusqu’à 30 ans
- à 12 livres depuis 30 jusqu’à 40 ans
- enfin, à 6 livres seulement au-delà de 40 ans
- Que la porte de la maison où logera une prostituée, ou plusieurs ensembles dans les faubourgs, sera peinte en jaune. Sur le milieu de la porte sera peinte en noire, de la circonférence de 18 pouces, une étoile qui sera la marque distinctive d’un lieu de débauche.
(Rapport sur le logement et la discipline des femmes publiques à Marseille. L’ami du genre humain. 1790) J’ai l’honneur de vous rendre compte que ce matin à 8 heures j’ai constaté qu’une vingtaine de tracts avaient été apposés sur les murs et vitres des galeries de l’établissement. Je les ai fait aussitôt enlever ... des tracts de 12 cm sur 10 environ portant un encadrement tricolore étaient de deux modèles, l’un avec le simple mot "Résister" le deuxième du même format intitulé " trois compères" et quelques lignes reproduisant des déclarations du Maréchal Pétain, du Président Laval et du Chancelier Hitler. (courrier du Directeur de la Conception à monsieur le Directeur général 1943)
La servante Pilet Marcelle occupée au nettoyage des escaliers situés à droite de la cour d’honneur m’a signalé ce matin vers 8 h 30 qu’un individu venait de l’interpeller en lui disant : "si je vous attrape à déchirer des tracts, je vous mets deux balles dans la peau" (courrier du Directeur de la Conception à monsieur le Directeur Général 1943).
Les Dames S. et D., incurables, se sont présentées devant la Commission Administrative aujourd’hui à 9 heures 15. Elles ont déclaré avoir surpris un jour le nommé C. et la veuve G., tous deux incurables, dans la salle d’entrepôt des malles ; qu’en diverses circonstances le sieur C. a pénétré dans le chauffoir des femmes, s’entretenant d’une façon très familière sur des sujets indécents avec la dame G. Aux observations qu’on a pu leur présenter, ils n’ont jamais répondu que des grossièretés et des injures. Les plaignantes ont prié la Commission de faire cesser cet état de chose.
La Commission, prenant note de ces réclamations a décidé de renouveler au sieur C. l’invitation de cesser tous rapports dans l’établissement avec la dame G. , le prévenant que, faute de s’y soumettre, il serait renvoyé. Un membre de la Commission rappelle que le sieur C. a déjà demandé de se marier avec cette femme mais à la condition de rester tous les deux aux incurables.
Il est rappelé aussi que divers plaintes ont été adressées à la Commission relativement aux conversations familières tenues par les deux susnommés dans le jardin et ailleurs.
Registre de la Commission Administrative de l’hôpital d’Aix. 11 juin 1904
Mr l'Ordonnateur expose qu'il y aurait lieu de réglementer la sortie de l'Hôpital que quelques employées font de leurs nippes et chiffons pour empêcher que les gens étrangers à la maison puissent, sous prétexte de traiter de l'achat de vieux chiffons, abuser d'un défaut de surveillance; en effet, tout dernièrement un fait analogue nous a révélé l'abus qu'il s'agit de réprimer.
En conséquence je vous propose de décider qu'à l'avenir aucun employé n'aura droit de sortir des nippes et effets hors d'usage dont nous n'entendons nullement lui contester la propriété sans avoir au préalable présenté à l'Econome qui lui donnera l'autorisation de les sortir le paquet préparé pour être vendu au chiffonnier.
Registre des délibérations de la Commission Administrative de l’hôpital d’Aix du 08 décembre 1876.
Les médecins et chirurgiens de notre Hôpital accomplissent généralement leur service avec dévouement et exactitude. J'ai été obligé de leur renouveler une observation que je leur avais déjà adressée quand j'avais l'honneur d'être Ordonnateur pour la première fois: c'est qu'ils ne ménagent pas assez les ressources de l'hôpital. Ils sont très soigneux de la santé de nos malades mais ils sont aussi beaucoup trop complaisants pour leurs fantaisies. Qu'ils accordent largement le nécessaire, aucune administration ne le leur a jamais marchandé, mais ils devraient être moins prodigues du superflu. L'emploi exagéré de médicaments nouveaux, toujours fort couteux, les prescriptions trop nombreuses d'alimentation exceptionnelle occasionnent une dépense considérable qu'un peu de leur bon vouloir de leur part pourrait économiser à nos finances. Malheureusement notre action ne peut s'exercer sur cet objet qu'avec beaucoup de ménagement, elle ne peut guère se traduire que par des observations.
Registre des délibérations de la Commission Administrative de l’hôpital d’Aix du 11 mars 1878.
J’ai l’honneur de vous rendre compte des incidents que les internes ont suscité dans la nuit du 1 au 2 février 1952. A la suite du départ, pour la conception de la clinique obstétricale, les internes de la maternité s’étaient réunis avec quelques étudiants pour un banquet, dans la salle à manger de leur internat, située au-dessus de la conciergerie. Vers 23H 20 deux élèves sages-femmes nous ont prévenu qu’internes et étudiants avaient envahi leur dortoir au 2 e étage du bâtiment principal, et prétendaient organiser une sauterie.
Je montais immédiatement, et j’ai pu sans trop de peine faire évacuer les lieux. Mais une demi heure après, nouvelle invasion plus bruyante que nous avons eu plus de mal à refouler. Après de nouvelles libations, ces jeunes gens montèrent à nouveau, et, cette fois, ils s’enfermèrent dans le dortoir des élèves sages-femmes et nous avons du enfoncer le panneau de la porte qu’ils refusaient d’ouvrir.
Lettre de la directrice économe de la maternité de la Belle de Mai (1952)
Une seule infirmière, non diplômée, quelquefois illettrée, formée et éduquée dans l'Hôpital, a jusqu'à ce jour assuré le Service de la Maternité.
Elle est chargée de donner aux femmes enceintes, aux parturientes et aux accouchées tous les soins intimes qu'exigent leur état hors de l'accouchement, d'assister et servir l'interne au cours de ce dernier. A elle incombent: injections, lavages, pansements aseptiques ou antiseptiques, lavements. Les soins des nouveaux-nés: pansements de l'ombilic, balnéation, lavage, toilettes, présentation au sein, lui sont également dévolus. En même temps, elle sert et dessert les repas des accouchées, procède au nettoyage des instruments et des meubles, au lavage et au balayage des pavés, fait les lits, manipule le linge sale, nettoie les cabinets d'aisance, procède à la vidange des vases de nuit et des bassins divers, et au garnissage et allumage des poêles dans la saison froide.
Enfin, véritable Maître Jacques de l'obstétrique hospitalière, elle doit quelques fois, pendant l'après-midi, abandonner son service pour aller à Marseille, dans l'intervalle de deux trains, déposer au Bureau de l'Assistance Publique, les enfants abandonnés. Et j'allais oublier de vous dire qu'elle joint à toutes ces fonctions celle d'infirmière du dispensaire des filles publiques.
Registre des délibérations Commission administrative Hôpital d'Aix 20 mars 1913
Le Bureau a délibéré que la nommée Margueritte, fille de la Maison et Infirmière sera mise dans une chambre et séparée des autres filles pour y rester pendant un mois au pain et à l’eau, pour faute grave par elle commise.
Bureau du Cinq Thermidor An 5 de la République Registre des Délibérations de l’Hôtel Dieu d’Aix en Provence.
Le Bureau a délibéré que les nommées ETIENNE et RIFORT, filles de la maison, seront mises dans une chambre et séparées des autres filles pour y rester, savoir, la nommée ETIENNE au pain et à l’eau, et la nommée RIFORT jusqu’à nouvel ordre, en la faisant paraître tous les jours à la communauté avec une coiffe toile grise pour rester à genou au milieu du réfectoire pendant le temps du diner, et le dimanche elle ira à la messe avec la coiffe grise
Bureau tenu le dix Fructidor An Cinq de la république. Registre des Délibérations de l’Hôtel Dieu d’Aix en Provence
J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur les difficultés croissantes que nous éprouvons pour assurer l’hospitalisation de nos malades par suite de la pénurie de linge. Il y aurait peut être lieu de demander aux malades qui peuvent le faire d’apporter leurs draps en entrant à l’hôpital. (lettre du directeur de la Conception à monsieur le directeur de l’assistance publique à Marseille. 1941)
En réponse à votre lettre, je viens vous faire connaître que nous sommes dans l’obligation de demander à tous les malades les tickets de pain, viande, matières grasses et fromage correspondant aux nombres de jours qu’ils ont passé à l’hôpital, sans pouvoir tenir compte de ce qu’ils ont ou n’ont pas mangé ou bu ce qui serait impossible à vérifier étant donné le nombre de nos malades. Vous devez donc nous adresser pour votre séjour à l’hôpital 700 g de ticket de pain, 70 g de ticket de viande, 30 g de ticket de matières grasses, 14 g de ticket de fromage. Par contre, nous ne vous demandons rien pour le lait que vous avez bu. (lettre du directeur de la Conception à monsieur G….. Victor. 1941)
En réponse à votre lettre du 11 février, j’ai l’honneur de vous faire connaître que la carte de pommes de terre du jeune compagnon G… Joseph n’est pas en notre possession. Cette carte a été rendue à l’intéressé à sa sortie de l’hôpital avec ses autres titres d’alimentation et il nous a donné décharge du tout par une signature posée sur notre registre (lettre du directeur de l’hôpital de la Conception à monsieur le Chef du centre des compagnons de France. 1942)
J’ai l’honneur de vous rendre compte que notre ravitaillement en viande est tout à fait insuffisant. Nous n’avons en effet reçu depuis le 1er novembre courant que 367 kilos de viande pour une population de 1.100 rationnaires dont certains malades au régime comportant de la viande matin et soir. Nous n’avons reçu d’autre part depuis deux mois que 1.500 kg de pommes de terre, il résulte de cette situation que nos malades sont sous alimentés et que j’ai eu ce matin une réclamation collective des chefs de service qui juge cette situation inadmissible. (Monsieur le directeur de la Conception à monsieur le directeur général. 1944)
J’ai l’honneur de vous rendre compte que cet après-midi vers 15h30 un groupe d’hommes armés de mitraillettes et de revolvers s’est présenté à la salle des consignés et a libéré tous les détenus qui s’y trouvaient, soit 9 hommes et 6 femmes sans que les gardiens s’opposent à ce coup de force. Les malades impotents ont été enlevés en voiture puis les gardiens ont quitté l’hôpital sans m’informer de cet incident. (lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur général 21 août 1944)
J’ai l’honneur de vous rendre compte que nous avons hospitalisé hier soir vers 18h30 cinq blessés par balles de revolver provenant d’une fusillade qui s’est produite devant le centre hospitalier entre des gardiens de la paix et des malfaiteurs qui venaient effectuer un vol de titres d’alimentation dans le bureau de secteur de la rue Sainte Cécile.
Le Directeur de la Conception à Monsieur le Directeur général. Blessés à signaler aux autorités d’occupation. J’ai l’honneur de rendre compte que nous avons hospitalisé dans la nuit du 6 au 7 mai vers 22h40, salle Rémusat, le nommé Marc B…., industriel blessé par arme à feu à la cuisse gauche.
Le 12 août 1944 – J’ai l’honneur de vous rendre compte que cet après midi vers 15h10 madame Louis E…. surveillante du service des consignés ainsi qu’un petit garçon Jacques W… âgé de 4 ans et demi, fils d’une détenue ont été blessés accidentellement aux jambes par des éclats de balles de mitraillette. Le gardien G…. N° 2678 se trouvait en faction avec une mitraillette qu’il tenait par la bretelle devant la porte de la salle Maurel lorsque cette bretelle fixée d’une façon très rudimentaire s’est décrochée. L’arme étant tombé à terre, le choc a fait partir le coup et des éclats de la balle qui s’est écrasée au sol ont atteint les deux jambes de madame E…. et plus superficiellement les deux pieds du petit qui se trouvait à côté d’elle.
La distribution de vin est faite quotidiennement. Pour les travailleurs et les valides 50 cl pour les hommes, 40 cl pour les femmes. Pour les sédentaires 30cl pour les hommes, 23 cl pour les femmes. En ce qui concerne les enfants, 30 cl pour les garçons et 25 pour les filles.
(règlement de l’hospice Sainte Marguerite – Année 1902)
Je vous adresse une lettre collective par laquelle les employés du service de nuit demandent d’établir en leur faveur des attestations en vue d’obtenir la carte de travailleurs de force à laquelle ils croient avoir droit en raison des 60 heures de travail hebdomadaire de nuit qu’ils effectuent à l’hôpital de la Conception.
(lettre du Directeur de la Conception au service de ravitaillement municipal – 9 février 1942)
J’ai été appelé ce jour vers 13H 30 aux salles d’opérations du docteur Michel, par le docteur Dor, chirurgien de garde pour constater que pendant qu’il opérait l’eau filtrant du plafond ruisselait dans la salle, sur la table d’opération et dans le ventre ouvert du malade. Monsieur le docteur Dor m’a indiqué que dans la salle d’opération voisine le même fait s’est produit le matin pendant qu’il opérait un rein. Il est indispensable que l’étanchéité des toitures des salles d’opérations soit assurée.
(lettre du directeur de la Conception au directeur général – 12 novembre 1941)
J’ai l’honneur de vous rendre compte que les rats deviennent de plus en plus audacieux depuis que par suite des restrictions les détritus deviennent plus rares dans les cours de l’hôpital. Ces rongeurs pénètrent dans les offices et les salles de malades.
( lettre du directeur de la Conception au Directeur général – 4 avril 1941)
En réponse à votre lettre, je viens vous faire connaître que les effets qui étaient en dépôt à la salle des consignés de la Conception au moment de votre évasion ont été remis à Monsieur le directeur de la circonscription pénitentiaire.
(lettre du directeur de la Conception à monsieur M… 3 janvier 1943)
Veuillez faire observer aux infirmières et surveillantes du personnel hospitalier ayant formé la délégation des hôpitaux aux obsèques de Monsieur Jean Martin que la tenue de quelques unes d’entre elles laisse à désirer. En service et à plus forte raison en délégation, le décolletage, les colliers et bijoux sont interdits.
(lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu du 9 juin 1917)
La commission administrative a décidé dans sa dernière séance d’interdire de la façon la plus rigoureuse que le personnel féminin, ait, dans les établissements hospitaliers, les jambes nues. Les infirmières, élèves, servantes et autres qui seraient surprises travaillant ou circulant sans bas seront sévèrement punies.
(note de service du 18 juillet 1934)
Je rappelle à mesdames les infirmières, élèves infirmières et servantes qui seraient tentées de l’oublier qu’il existe une tenue réglementaire et que cette tenue ne comporte des fards d’aucune sorte, pas plus le rouge sur les lèvres, que le carmin sur les ongles.
(lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu - 2 novembre 1935)
Les employés des établissements hospitaliers sont tenus à une parfaite propreté ; ils doivent prendre un grand bain ou un bain douche au moins une fois par mois.
(règlement de l’hospice de Sainte Marguerite – Article N° 56 – Année 1902)
Prévention des maladies nosocomiales. Je réponds à votre lettre du 20 février pour vous faire connaître que votre petit André est guéri mais qu’en restant à l’hôpital il risque de contracter une maladie contagieuse. En conséquence je vous demande de faire le nécessaire pour le reprendre avant la fin du mois.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur D. Louis 1942)
Pour garder les Augustines. Monsieur le Préfet la population marseillaise, la population ouvrière et pauvre surtout, est péniblement affectée par une mesure adoptée par surprise à l’hôtel de ville que l’on demande aux malheureux qui ont passé par nos hôpitaux ou qui s’y trouvent encore s’ils consentiraient à échanger les soins des religieuses contre l’assistance de mercenaires laïcs et l’on aura là, une sincère consultation des vrais besoins et des vœux de la population. En dehors de toute considération politique et religieuse nous venons protester énergiquement auprès de vous Monsieur le Préfet.
Les soussignés réclament avec insistance le maintien des sœurs dans nos hôpitaux.
(Pétition remise au préfet le 9 mars 1893 avec 50 000 signatures)
Casier disciplinaire. Madame C. Jeanne, servante à l’internat
Pénalité infligée : un jour de suspension, motif : n’a pas mis son voile étant de service.
(Extrait registre disciplinaire des hôpitaux 1929)
Mr. R. Félix, cuisinier
Motif : a frappé à coups de poing une servante qui au cours d’une conversation relative à son désordre l’avait traité de saligau (version Sorgius) ou de bordille (version Roiron).
(Extrait registre disciplinaire des hôpitaux 1929)
Menu du banquet du centenaire de l'internat (1807 - 1907)
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Mousseline de bécassine à la Pétrarque
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Turban de soles amirale
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Filet de limousin Pompadour
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Petit pois aux cœurs de laitue
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Chapon de Houdan à la broche
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Salade Marie Antoinette
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Glace printanière
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Jardinière de fruits
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Mignardises
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Dessert, café, liqueur
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Vins : Graves – St Georges Vieux , Grand vin de Pommard, Champagne de Venoge
Le vin servi dans les hôpitaux au XIXe siècle . On ne sert que du vin rouge, récolté dans les communes de Marseille, Aubagne, Gémenos, Cassis, Roquefort, La Ciotat, Bandol, Cuers et dans les autres lieux qui produisent des vins égaux en qualité à ceux des communes sus-indiquées. Le vin n’est distribué pur qu’aux employés et aux militaires ; les malades civils, les insensés, les vieillards valides et les enfants le reçoivent mélangé d’un tiers et même d’une demi-quantité d’eau. Chaque tonneau mis en place est examiné par l’économe, qui en déguste le vin et s’assure journellement que ce liquide n’éprouve aucune altération. (Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 – 1834)
La tenue des infirmières. Veuillez faire observer aux infirmières et surveillantes du personnel hospitalier ayant formé la délégation des hôpitaux aux obsèques de Monsieur Jean Martin que la tenue de quelques- unes d’entre elles laisse à désirer. En service et à plus forte raison en délégation, le décolletage, les colliers et bijoux sont interdits.(lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu du 9 juin 1917)
La commission administrative a décidé dans sa dernière séance d’interdire de la façon la plus rigoureuse que le personnel féminin ait dans les établissements hospitaliers, les jambes nues. Les infirmières, élèves, servantes et autres qui seraient surprises travaillant ou circulant sans bas seront sévèrement punies. (note de service du 18 juillet 1934).
Je rappelle à mesdames les infirmières, élèves infirmières et servantes qui seraient tentées de l’oublier qu’il existe une tenue réglementaire et que cette tenue ne comporte des fards d’aucune sorte, pas plus le rouge sur les lèvres, que le carmin sur les ongles. (lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu - 2 novembre 1935)
Un pauvre malade. Le nommé Charles B., âgé de 50 ans, cocher d’une constitution débile, tombe et se fracture la jambe gauche ; il est immédiatement transporté à l’hôtel-Dieu où on reconnaît une fracture des deux os de la jambe avec plaie aux téguments produite par la saillie des fragments inférieurs. Application d’un appareil contentif, saignée du bras. Le lendemain on renouvelle la saignée ; la fièvre augmente, la suppuration devient très abondante. Plusieurs incisions sont appliquées aux divers points du membre pour donner un libre écoulement au pus. La plaie des téguments et diverses incisions sont recouvertes de plusieurs gâteaux épais de charpies ; une odeur infecte s’exhale de l’appareil. Le malade se plaint de vives démangeaisons, occasionnées par les punaises qui se sont multipliées dans l’appareil. Cette puanteur et ces démangeaisons obligent le chirurgien à renouveler le pansement au bout de 28 jours. Quinze jours après on enlève l’appareil ; la consolidation était parfaite et la plaie en voie de cicatrisation. (Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 – 1834
La tauromachie à Marseille en 1774 au secours des Hôpitaux ?. Par devant nous, Maire, Echevins, et Assesseurs sont comparus des recteurs de l’Hôtel-Dieu de cette ville qui nous ont représenté que le corps des bouchers égorgeurs de cette ville ont formé le projet de donner au public le spectacle du combat de taureaux dans l’enclos de la boucherie avec offre de partager avec l’Hôtel-Dieu la moitié de la recette des places. Les dits recteurs, toujours attentifs à embrasser tous les moyens pour le secours de l’œuvre qu’ils ont devoir d’administrer, ont cru par devoir ne pas négliger celui qui lui est présenté par les bouchers.
A ce qui nous plaise autoriser et homologuer le suivant accord ci-joint pour être gardé et exécuté selon la forme et teneur, ce faisant permettre aux dits frères recteurs de faire donner l’exercice public du combat des taureaux par les bouchers égorgeurs. (Signé Auditer 28 mars 1774).
Règlement intérieur de l’école de sage-femmes de Marseille – Année 1818. Pendant l’année de la résidence les élèves ne peuvent sortir de l’établissement à moins qu’elles ne soient demandées par leur père ou par leur mère en personne, et celles qui sont mariées par leur mari. Dans le cas où l’élève ne rentrerait pas dans la journée, elle serait renvoyée de l’école. Une élève ne pourra obtenir plus de six fois la permission de sortir au cours de l’année.
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