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Perles de 2017

Les élèves internes en chirurgie doivent être munis, à leurs frais, des trousses et tabliers bleus nécessaires à leur service, dont la bonne tenue est sous la responsabilité du chef interne qui en fera la revue tous les 15 jours.
Article 25. Règlement de l’Hôtel-Dieu 1828

Il est entretenu à l’Hôtel-Dieu conformément à la fondation de M. G. un certain nombre d’enfants trouvés, qui, après avoir fait leurs études préliminaires, viennent étudier la chirurgie à l’Hôtel-Dieu, où ils peuvent obtenir, s’ils acquièrent les connaissances suffisantes, des places d’élèves internes pour participer aux avantages affectés à ces places.
Article 41. Règlement de l’Hôtel-Dieu de Marseille 1828

J’ai l’honneur de vous rendre compte que les mesures prises dans notre établissement pour la destruction des rats demeurent inefficacse. En raison des gîtes que ces rongeurs trouvent dans les caves au sous sol, dont les soupiraux ne sont pas grillagés ou dont les grillages sont en mauvais état. Il y aurait lieu de faire effectuer les réparations indispensables pour empêcher les rats de pénétrer dans ces refuges de choix.
(Monsieur le directeur de l'hôpital de la Conception à Monsieur le Directeur Général)
Courrier de Direction, 1940

Les élèves internes qui manquent aux devoirs qui leur sont imposés par les règlements, qui troublent l’ordre de l’hôpital ou qui, sans que leur fonction les y appellent, vont dans les salles de femmes, sont punis.
Article 36 - Règlement de l’Hôtel Dieu de Marseille, 1828

Mme A. Amélie, servante de nuit
Pénalité : 4 jours de suspension, motif dormait profondément pendant ses heures de service au point de n’entendre ni les appels, ni le bruit qui se faisait autour d’un mourant par syncope cardiaque
Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1929


J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’un nouvel incident motivé par l’interdiction faite aux infirmières des salles d’opérations de servir une intervention sous anesthésie générale en l’absence de chirurgien de garde, s’est produit hier après-midi. Monsieur le docteur Marcel A., chirurgien de garde se trouvant occupé à l’Hôtel-Dieu, avait cru pouvoir autoriser par téléphone Monsieur G., interne résident, à pratiquer une appendicectomie sous anesthésie générale. L’infirmière, respectueuse des ordres reçus a refusé de servir cette opération. Monsieur le docteur A. est donc venu à la Conception pour faire acte de présence, mais il a manifesté sa mauvaise humeur en prenant à partie l’infirmière et en me reprochant à moi-même sur un ton à peine correct de prendre une responsabilité qu’il endossait complètement.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1942)

Perles de 2016

Depuis le début de la guerre, la situation du service des contagieux s’est aggravée par suite d’une épidémie de méningite cérébro-spinale et par l’augmentation du nombre des diphtériques qui ne peuvent trouver place dans le service de la diphtérie. Il faut donc faire quelque chose pour améliorer l’isolement des diverses catégories de malades.
(Monsieur le directeur de la Conception à Monsieur le Directeur Général)
Courrier de Direction, 1940

Avant 1827, il n’y avait à l’hôtel-Dieu qu’une salle d’opération pour les femmes, celle qui se trouve à l’extrémité de la salle des femmes blessées. Les opérations à faire sur les hommes étaient pratiquées dans la salle même des blessés, en présence des autres malades. L’administration sentit la nécessité de remédier à cette lacune, peu convenable dans le service chirurgical, et en 1827 une salle d’opération pour les hommes a été établie au bout de la salle des hommes blessés.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 – 1834, 1827

J’ai l’honneur de vous rendre compte que le docteur, chirurgien chef de service des hôpitaux, atteint de radiodermite a subi l’amputation de l’index de la main gauche
Lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1942

G. Auguste, servant
Pénalité : 4 jours de suspension, motif a été surpris au moment où il venait de s’approprier deux pieds de céleri dans le jardin que l’administration exploite.
Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1926

Les internes en médecine, pas plus que les internes en pharmacie, ne pourront recevoir des visites à l’hôpital pendant le jour de garde. De même les internes logés ne peuvent recevoir dans leur chambre des personnes étrangères au service.
Règlement général des hospices civils de Marseille, Article 16, 1905

Quelques bruyantes incartades d’une enthousiaste et trop exubérante génération obligèrent l’administration à accorder provisoirement une plus grande autorité à l’interne le plus ancien pour rétablir l’ordre et la tranquillité qui n’existait plus à la table des élèves (23 juillet 1827) signé docteur Rouxlacroix
Centenaire de l’internat en médecine de Marseille, 1907

Les parents et amis des hospitalisés sont admis à les visiter deux fois par semaine le jeudi et le dimanche de midi à 3 heures. Il ne saurait y avoir d’exception à cette règle qu’en vertu d’une permission délivrée par l’administrateur de service et valable pour une seule visite (Article 58 du règlement général des hospices civils de Marseille)
Règlement général hospice civil de Marseille, 1905

Le fait suivant mérite d’être signalé : il s’agit d’une jeune fille atteinte d’Arachinitis aigu. L’élève chargée de faire une application de sangsue dans les narines de cette malade en laissa pénétrer une dans l’arrière bouche ; quelques heures après, un gonflement emphysémateux se manifeste à la région du col et gagne la poitrine et l’abdomen : la mort survient au bout de 12 heures. A l’autopsie on trouva une petite plaie triangulaire à l’origine du pharynx, résultat d’une piqûre de sangsue.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 – 1834

Le nombre des individus qui peuvent être traités à l’hôpital est maintenant porté à 700. Chaque malade est seul dans son lit et les lits placés sur deux rangs occupent 20 salles. En forçant les moyens de placement le nombre de lits pourrait être élevé à 720 sans l’addition d’un troisième rang au milieu des salles.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 - 1834

Perles de 2015

Le fait suivant mérite d’être signalé : il s’agit d’une jeune fille atteinte d’Arachinitis aigu. L’élève chargée de faire une application de sangsue dans les narines de cette malade en laissa pénétrer une dans l’arrière bouche ; quelques heures après, un gonflement emphysémateux se manifeste à la région du col et gagne la poitrine et l’abdomen : la mort survient au bout de 12 heures. A l’autopsie on trouva une petite plaie triangulaire à l’origine du pharynx, résultat d’une piqûre de sangsue.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 – 1834

Le nombre des individus qui peuvent être traités à l’hôpital est maintenant porté à 700. Chaque malade est seul dans son lit et les lits placés sur deux rangs occupent 20 salles. En forçant les moyens de placement le nombre de lits pourrait être élevé à 720 sans l’addition d’un troisième rang au milieu des salles.
Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 - 1834

J’ai été appelé aux salles d’opération vers 11h 30 par le Docteur D., interne résident, pour régler un incident qu’il venait d’avoir avec Monsieur le commissaire central au sujet de la présence des agents dans les salles d’opération pendant une intervention.
Je suis resté aux salles d’opération jusqu’à 3 h du matin. « La fusillade du 29 avril 1944 ».
Courrier de Direction, 1944

On me signale à nouveau la présence de rats au pavillon Vidal. Je vous serais très obligé si vous pouviez m’envoyer une équipe de dératiseurs.
Lettre du directeur de la Conception à monsieur le directeur du centre municipal d’hygiène, 1942

J’ai l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le Docteur Artaud, chirurgien des hôpitaux, de garde hier dimanche, m’a demandé d’attirer votre attention sur les inconvénients qui résultent de la quantité mensuelle d’essence attribuée aux chirurgiens. Monsieur le docteur Artaud ayant été appelé pour une urgence vers 17 H 30 et n’ayant pas d’essence pour venir avec sa voiture personnelle a dû attendre près d’une heure le taxi Tupp que nous avions commandé téléphoniquement.
Lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1941


R. Catherine, Aide-Soignante des Hôpitaux
Pénalité : un jour de suspension, motif a introduit une bouteille de vin dans le local des consignés.
Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1945

Le personnel et les employés changent de linge toutes les semaines. Les draps de lit sont renouvelés tous les 15 jours. Le linge des malades est changé aussi souvent que leur état l’exige. Les personnes recueillies à l’hospice Ste Marguerite reçoivent toutes, sauf contre indication médicale, un grand bain ou un bain douche tous les mois et un bain de pieds toutes les semaines. Article 56
Règlement général des hospices civils de Marseille, 1905

A propos d’une malade hospitalisée pour troubles mentaux et maladie dermatologique : « l’hôpital de la Conception qui n’est ni centre d’hygiène mentale, ni léproserie, gardera jusqu’à la fin de ses jours cette malheureuse qui risque de contaminer à longue échéance ceux qui l’approchent ».
Courrier direction, 1940

A l’Hôtel-Dieu, à l’hôpital de la Conception et à l’hospice Sainte Marguerite, des surveillantes laïques sont chargées du service intérieur sous l’autorité de la commission administrative. Elles sont nommées et révoquées par la dite commission qui répartit entre elles les différents emplois et fixe leurs attribution et émoluments. Elles doivent revêtir en service un sarrau blanc liseré de rouge et un tablier blanc à bavette portant sur la bavette, comme signe distinctif de leur grade, une étoile rouge à cinq branches.
(Article 18 du Règlement général des hospices civils de Marseille, 1905)

A Mademoiselle V…
Nous n’avons pas à la clinique d’accouchement de l’hôpital des chambres particulières mais seulement des dortoirs. Pendant la durée de leur séjour et tant qu’elles sont obligées de garder le lit les accouchées ne reçoivent pas de visites.
(Courrier de Direction, 1940)

Tout infirmier ou servant qui aura accepté un pourboire ou une gratification des malades, de leurs parents, ou des visiteurs sera immédiatement renvoyé
(Article 58 du règlement général des hospices civils de Marseille, 1905)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le Docteur A., chirurgien des hôpitaux, de garde hier dimanche, m’a demandé d’attirer votre attention sur les inconvénients qui résultent de la quantité mensuelle d’essence attribuée aux chirurgiens. Monsieur le docteur A. ayant été appelé pour une urgence vers 17 H 30 et n’ayant pas d’essence pour venir avec sa voiture personnelle a dû attendre près d’une heure le taxi Tupp que nous avions commandé téléphoniquement.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille, 1941)

Mme. B. Bernadette, manipulatrice radio
Pénalité : un jour de suspension motif, a négligé d’éteindre le radiateur électrique de 6H du soir à 8H du matin, ce qui occasionne une dépense supplémentaire de 400 KW à 0,108, punition portée après deux observations du même genre.
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1930)

A Monsieur le Chef des gardiens de la paix, j’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien rétablir, comme avant la guerre, la surveillance extérieure du pavillon IV (consigné par la police des mœurs). En effet chaque jour, il m’est signalé que des personnes escaladent des murs d’enceinte pour prendre contact avec des femmes hospitalisées.
(Lettre du directeur de la Conception à monsieur le chef des gardiens de la paix, 1944)

Perles de 2014

J’ai l’honneur de vous prier d’intervenir auprès de Madame AL…afin qu’elle vienne reprendre son enfant Jean, 18 mois, hospitalisé à l’hôpital de la Conception depuis le 23 juin 1943.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Commissaire central de police 8 septembre 1944)
(Courrier de direction, 1944)

R. André, garçon de cuisine
Pénalité : suspendu jusqu’à nouvel ordre, motif a dissimulé dans ses effets de sortie un morceau de beurre qu’il comptait emporter.
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1921)

Les réunions bruyantes de nature à troubler l’ordre ou le repos des malades sont formellement interdites. L’administration est décidée à sévir rigoureusement contre ceux qui enfreindraient ces mesures réglementaires et au besoin à se priver de leurs services
(Règlement général des hospices civils de Marseille 1905 – Article 8)

Mr. B. Félix, chef cuisinier
Pénalité : 2 jours de suspension, motif négligence dans son service de chef cuisinier (affaire des queues de langoustes)
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1921)

Mr. B. Marcel, servant
Pénalité : 4 jours de suspension et 6 mois d’interdiction d’entrée à Salvator, motif paroles injurieuses adressées à une religieuse en présence des malades
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier, 1921)

Comme suite à votre note relative à l’épouillage des malades entrant dans les établissements, j’ai l’honneur de vous rendre compte que cet épouillage se fait très régulièrement à la Conception. Les malades porteurs de poux sont déshabillés, tondus, rasés, baignés au service des admissions et leurs effets sont placés dans des poubelles puis désinfectés (Courrier de Direction, 1940 - Monsieur le directeur de la Conception à Monsieur le Directeur Général)

J’ai l’honneur de vous transmettre sous ce pli une lettre de Monsieur De Luna demandant de l’alcool pour flamber les lits de la salle Marie Gras qui sont infestés de punaises
(Lettre du directeur de la Conception à l’économat - 11 août 1944)

J’ai le regret de vous faire connaître qu’il nous est interdit, en raison du secret professionnel de vous donner les renseignements demandés par votre lettre du 6 juin 1941 concernant une nommée Madame A…. qui est d’ailleurs inconnue dans notre établissement. (Lettre du directeur de la Conception à Monsieur Louis Aillaud, avoué).
(Lettre du directeur de la Conception à Monsieur Louis Aillaud, avoué, 1941)

J’ai l’honneur de vous transmettre sous ce pli une note par laquelle Madame Mante, surveillante de la salle Cauvin me signale qu’il n’y a actuellement dans son service plus de pièce à frotter utilisable ni rien qui puisse en tenir lieu. Les servantes et infirmières ont jusqu’à présent apporté de chez elles des pièces de lingerie afin de palier à la carence du matériel mis à leur disposition et de continuer à nettoyer malgré tout leur service, mais la plupart n’ont plus rien qu’elles puissent utiliser et d’ailleurs on ne saurait leur demander d’employer des effets personnels à un usage administratif.
(courrier du Directeur de la Conception à Monsieur le Directeur général, 1943)

J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’ayant téléphoné ce jour à 20 h 30 au taxi Tupp pour faire reconduire le professeur Salmon, le contrôleur m’a répondu qu’il ne pourrait mettre une voiture à notre disposition tant que les chauffeurs refusent de rouler la nuit.
(Courrier de Direction 1944)

Ginette G. , servante veilleuse
Pénalité : un mois de suspension, motif a été trouvée endormie dès 21H 30. Il a fallu la secouer pour la réveiller.
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier 1941)

Mademoiselle D… Suzanne élève infirmière a recueilli après le décès d’une malade nommée G… épouse V… : un livret de la caisse d’épargne contenant 20 039 F, des bijoux, ainsi qu’une somme de 11 649 F en billets de banque et menu monnaies, qui se trouvaient dispersées dans les poches et doublure des vêtements de la morte. Mademoiselle D… considère n’avoir rempli qu’un devoir de sa charge en remettant ces valeurs à l’économe.
(Courrier de Direction 1940)

Perles de 2013

J’ai l’honneur de vous transmettre sous ce pli deux bulletins individuels de punition que je vous demande de vouloir bien infliger à titre d’exemple, aux servants brancardiers : Charles G. et Jean C. que j’ai surpris sortant du bar voisin de l’hôpital pendant leurs heures de service.
(Monsieur le directeur de la Conception à Monsieur le Directeur Général - Courrier de Direction 1940)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que mon attention a été attirée par le corps médical sur les agissements d’un visiteur qui opère dans nos salles le racolage des accidentés de travail et de droit commun pour les amener dans une clinique. L’intéressé serait un nommé Monsieur B.. fils d’un docteur et filleul de Monsieur le docteur A… chirurgien chef de service des hôpitaux.
(Monsieur le directeur de la Conception à Monsieur le Directeur Général - Courrier de Direction 1940)

Avis aux hospitalisés.
L’hôpital ne pouvant dorénavant être réapprovisionné en pain, viande et corps gras qu’au moyen des tickets remis par les malades, il est indispensable que vous vous soumettiez tous de bon gré à cette mesure qui est appliquée par ailleurs à toute la population.
(Courrier de Direction 1940)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que nous manquons de thermomètres médicaux et que les fournisseurs habituels de l’administration ne nous en livrent plus depuis longtemps. L’unique thermomètre de la salle Dussaud où sont soignés 42 malades est cassé et réparé avec du sparadrap
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)

Monsieur le Directeur
J’ai l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le docteur Vigne chef des services de prophylaxie antivénérienne m’a demandé hier d’interdire les visites que reçoivent les malades hospitalisés au pavillon IV par la police des mœurs. Cette mesure serait nécessitée par le racolage que certaines tenancières de maison de tolérance pratiqueraient parmi les hospitalisés.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)


Comme suite à votre note du 8 avril me transmettant un échantillon de coton synthétique et me demandant de la soumettre à l’avis du corps médical, j’ai l’honneur de vous rendre compte que tous les chirurgiens que j’ai consultés m’ont déclaré que ce produit pourra être employé à défaut de coton naturel. En ce qui concerne les quantités nécessaires l’économe m’indique que la consommation de coton est d’environ 1000 Kg par mois.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)

La fouille effectuée ce soir à 18h a porté sur une cinquantaine d’agents appartenant aux services généraux. Cette opération a donné lieu aux constatations suivantes : le préposé L… Pierre a emporté dans ses poches un morceau de bœuf braisé pesant 145 g et 100g de thon à l’huile. Le plombier M… André sortait en portant en bandoulière un étui en zinc soudé contenant un fusil de chasse démonté. La provenance du zinc est à vérifier auprès du service des bâtiments.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille - 1942)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le Professeur C… n’a pas été vu à l’hôpital de la Conception pendant le mois de décembre. Je vous adresse sous ce pli les feuilles donnant les heures d’arrivée des médecins au cours des trois derniers mois..
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille - 1942)

Le personnel de la Conception détient quatre armes à feu. Ces armes nous sont nécessaires pour assurer la sécurité de l’établissement qui comporte les services spéciaux des détenus et des filles soumises. Les armes sont réparties de la façon suivante : un revolver de 8 mm affecté au planton de nuit, un revolver de 8 mm affecté au garde de nuit, un pistolet de 6 mm utilisé par l’économe, un pistolet de 6,35 mm utilisé par le vaguemestre.
(lettre du directeur de la Conception au directeur général - 11 décembre 1942

Monsieur le Directeur
J’ai l’honneur de vous rendre compte que Monsieur le docteur Vigne chef des services de prophylaxie antivénérienne m’a demandé hier d’interdire les visites que reçoivent les malades hospitalisés au pavillon IV par la police des mœurs. Cette mesure serait nécessitée par le racolage que certaines tenancières de maison de tolérance pratiqueraient parmi les hospitalisés.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)

Comme suite à votre note du 8 avril me transmettant un échantillon de coton synthétique et me demandant de la soumettre à l’avis du corps médical, j’ai l’honneur de vous rendre compte que tous les chirurgiens que j’ai consultés m’ont déclaré que ce produit pourra être employé à défaut de coton naturel. En ce qui concerne les quantités nécessaires l’économe m’indique que la consommation de coton est d’environ 1000 Kg par mois.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur de l’assistance publique à Marseille 1941)

Ginette G. servante veilleuse
Pénalité : un mois de suspension, motif a été trouvée endormie dès 21H 30. Il a fallu la secouer pour la réveiller.
(Casier disciplinaire central du personnel hospitalier 1941)

J’ai l’honneur de rendre compte que par suite des difficultés résultant de la situation actuelle (pénurie des moyens de transport, insuffisance du ravitaillement, surmenage par suite des alertes répétées) nous enregistrons tous les jours de nouvelles absences parmi le personnel infirmier de nuit. Nous n’avions hier soir à l’hôpital que 6 infirmières pour assurer le service de 36 salles.
(Courrier du directeur de la Conception 1944)

Monsieur le commissaire de police, j’ai l’honneur de vous faire connaître que deux malades vénériennes en traitement salle Borel pavillon IV à la Conception, les nommées C… Paulette et Z…Alberte, se sont évadées dans la soirée du 15 août et vers 20 h en emportant deux chemises de l’hôpital.
Courrier du directeur de la Conception 1944)

Monsieur le Directeur, j’ai l’honneur de rendre compte que les tramway ne fonctionnant pas il y a lieu d’envisager dès à présent l’hébergement des employés habitant dans les banlieues éloignées. La question du logement peut être résolue sans difficulté par l’utilisation des salles vides.
(Courrier du directeur de la Conception 1944)

Veuillez nous rapporter sans délai la chemise appartenant à l’hôpital de la Conception que vous avez emportée en quittant l’établissement. Si cette chemise ne nous été pas restituée dans les 48H je me verrais obligé de porter plainte.
(Lettre du directeur de l'Hôpital de la Conception à Monsieur A…. 10 mai 1943)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que la pénurie actuelle des personnels soignant et hospitalier nous met dans l’impossibilité d’appliquer les sanctions consistant en jour de suspension. Il y aurait intérêt de défalquer ces jours de suspension sur le congé annuel des agents sanctionnés
(Lettre du directeur de l'Hôpital de la Conception - 1943)

J’ai l’honneur de rendre compte que par suite des difficultés résultant de la situation actuelle : pénurie des moyens de transport, insuffisance du ravitaillement, surmenage par suite des alertes répétées nous enregistrons tous les jours de nouvelles absences parmi le personnel infirmier de nuit. Nous n’avions hier soir à l’hôpital que 6 infirmières pour assurer le service de 36 salles.
(Lettre du directeur de l'Hôpital de la Conception - 1944)

 

Perles de 2012

La nécessité d’expulser de la cité les prostituées, de les reléguer par tolérance dans nos faubourgs, nous paraît indispensable pour le repos de nos concitoyens. L’avantage qu’il y aurait par ce moyen à en diminuer le nombre qui est effrayant, à mettre un frein au scandale qu’elles donnent et obliger le plus grand nombre à travailler, nous semble prouver avec évidence.

  • Que toutes femmes publiques seront taxées annuellement en 4 classes
    • à 36 livres jusqu’à l’âge de 20 ans
    • à 24 livres, depuis 20 jusqu’à 30 ans
    • à 12 livres depuis 30 jusqu’à 40 ans
    • enfin, à 6 livres seulement au-delà de 40 ans
  • Que la porte de la maison où logera une prostituée, ou plusieurs ensembles dans les faubourgs, sera peinte en jaune. Sur le milieu de la porte sera peinte en noire, de la circonférence de 18 pouces, une étoile qui sera la marque distinctive d’un lieu de débauche.

(Rapport sur le logement et la discipline des femmes publiques à Marseille. L’ami du genre humain. 1790)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que ce matin à 8 heures j’ai constaté qu’une vingtaine de tracts avaient été apposés sur les murs et vitres des galeries de l’établissement. Je les ai fait aussitôt enlever ... des tracts de 12 cm sur 10 environ portant un encadrement tricolore étaient de deux modèles, l’un avec le simple mot "Résister" le deuxième du même format intitulé " trois compères" et quelques lignes reproduisant des déclarations du Maréchal Pétain, du Président Laval et du Chancelier Hitler. (courrier du Directeur de la Conception à monsieur le Directeur général 1943)

 La servante Pilet Marcelle occupée au nettoyage des escaliers situés à droite de la cour d’honneur m’a signalé ce matin vers 8 h 30 qu’un individu venait de l’interpeller en lui disant : "si je vous attrape à déchirer des tracts, je vous mets deux balles dans la peau" (courrier du Directeur de la Conception à monsieur le Directeur Général 1943).

Les Dames S. et D., incurables, se sont présentées devant la Commission Administrative aujourd’hui à 9 heures 15. Elles ont déclaré avoir surpris un jour le nommé C. et la veuve G., tous deux incurables, dans la salle d’entrepôt des malles ; qu’en diverses circonstances le sieur C. a pénétré dans le chauffoir des femmes, s’entretenant d’une façon très familière sur des sujets indécents avec la dame G. Aux observations qu’on a pu leur présenter, ils n’ont jamais répondu que des grossièretés et des injures. Les plaignantes ont prié la Commission de faire cesser cet état de chose.
La Commission, prenant note de ces réclamations a décidé de renouveler au sieur C. l’invitation de cesser tous rapports dans l’établissement avec la dame G. , le prévenant que, faute de s’y soumettre, il serait renvoyé. Un membre de la Commission rappelle que le sieur C. a déjà demandé de se marier avec cette femme mais à la condition de rester tous les deux aux incurables.
Il est rappelé aussi que divers plaintes ont été adressées à la Commission relativement aux conversations familières tenues par les deux susnommés dans le jardin et ailleurs.
Registre de la Commission Administrative de l’hôpital d’Aix. 11 juin 1904

Mr l'Ordonnateur expose qu'il y aurait lieu de réglementer la sortie de l'Hôpital que quelques employées font de leurs nippes et chiffons pour empêcher que les gens étrangers à la maison puissent, sous prétexte de traiter de l'achat de vieux chiffons, abuser d'un défaut de surveillance; en effet, tout dernièrement un fait analogue nous a révélé l'abus qu'il s'agit de réprimer.
En conséquence je vous propose de décider qu'à l'avenir aucun employé n'aura droit de sortir des nippes et effets hors d'usage dont nous n'entendons nullement lui contester la propriété sans avoir au préalable présenté à l'Econome qui lui donnera l'autorisation de les sortir le paquet préparé pour être vendu au chiffonnier.
Registre des délibérations de la Commission Administrative de l’hôpital d’Aix du 08 décembre 1876.

Les médecins et chirurgiens  de notre Hôpital accomplissent généralement leur service avec dévouement et exactitude. J'ai été obligé de leur renouveler une observation que je leur avais déjà adressée quand j'avais l'honneur d'être Ordonnateur pour la première fois: c'est qu'ils ne ménagent pas assez les ressources de l'hôpital. Ils sont très soigneux de la santé de nos malades mais ils sont aussi beaucoup trop complaisants pour leurs fantaisies. Qu'ils accordent largement le nécessaire, aucune administration ne le leur a jamais marchandé, mais ils devraient être moins prodigues du superflu. L'emploi exagéré de médicaments nouveaux, toujours fort couteux, les prescriptions trop nombreuses d'alimentation exceptionnelle occasionnent une dépense considérable qu'un peu de leur bon vouloir de leur part pourrait économiser à nos finances. Malheureusement notre action ne peut s'exercer sur cet objet qu'avec beaucoup de ménagement, elle ne peut guère se traduire que par des observations.
Registre des délibérations de la Commission Administrative de l’hôpital d’Aix du 11 mars 1878.

J’ai l’honneur de vous rendre compte des incidents que les internes ont suscité dans la nuit du 1 au 2 février 1952. A la suite du départ, pour la conception de la clinique obstétricale, les internes de la maternité s’étaient réunis avec quelques étudiants pour un banquet, dans la salle à manger de leur internat, située au-dessus de la conciergerie. Vers 23H 20 deux élèves sages-femmes nous ont prévenu qu’internes et étudiants avaient envahi leur dortoir au 2 e étage du bâtiment principal, et prétendaient organiser une sauterie.
Je montais immédiatement, et j’ai pu sans trop de peine faire évacuer les lieux. Mais une demi heure après, nouvelle invasion plus bruyante que nous avons eu plus de mal à refouler. Après de nouvelles libations, ces jeunes gens montèrent à nouveau, et, cette fois, ils s’enfermèrent dans le dortoir des élèves sages-femmes et nous avons du enfoncer le panneau de la porte qu’ils refusaient d’ouvrir.
Lettre de la directrice économe de la maternité de la Belle de Mai (1952)

Une seule infirmière, non diplômée, quelquefois illettrée, formée et éduquée dans l'Hôpital, a jusqu'à ce jour assuré le Service de la Maternité.
Elle est chargée de donner aux femmes enceintes, aux parturientes et aux accouchées tous les soins intimes qu'exigent leur état hors de l'accouchement, d'assister et servir l'interne au cours de ce dernier. A elle incombent: injections, lavages, pansements aseptiques ou antiseptiques, lavements. Les soins des nouveaux-nés: pansements de l'ombilic, balnéation, lavage, toilettes, présentation au sein, lui sont également dévolus. En même temps, elle sert et dessert les repas des accouchées, procède au nettoyage des instruments et des meubles, au lavage et au balayage des pavés, fait les lits, manipule le linge sale, nettoie les cabinets d'aisance, procède à la vidange des vases de nuit et des bassins divers, et au garnissage et allumage des poêles dans la saison froide.
Enfin, véritable Maître Jacques de l'obstétrique hospitalière, elle doit quelques fois, pendant l'après-midi, abandonner son service pour aller à Marseille, dans l'intervalle de deux trains, déposer au Bureau de l'Assistance Publique, les enfants abandonnés. Et j'allais oublier de vous dire qu'elle joint à toutes ces fonctions celle d'infirmière du dispensaire des filles publiques.
Registre des délibérations Commission administrative Hôpital d'Aix 20 mars 1913

Perles de 2011

Le Bureau a délibéré que la nommée Margueritte, fille de la Maison et Infirmière sera mise dans une chambre et séparée des autres filles pour y rester pendant un mois au pain et à l’eau, pour faute grave par elle commise.
Bureau du Cinq Thermidor An 5 de la République Registre des Délibérations de l’Hôtel Dieu d’Aix en Provence.

Le Bureau a délibéré que les nommées ETIENNE et RIFORT, filles de la maison, seront mises dans une chambre et séparées des autres filles pour y rester, savoir, la nommée ETIENNE au pain et à l’eau, et la nommée RIFORT jusqu’à nouvel ordre, en la faisant paraître tous les jours à la communauté avec une coiffe toile grise pour rester à genou au milieu du réfectoire pendant le temps du diner, et le dimanche elle ira à la messe avec la coiffe grise
Bureau tenu le dix Fructidor An Cinq de la république. Registre des Délibérations de l’Hôtel Dieu d’Aix en Provence

J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur les difficultés croissantes que nous éprouvons pour assurer l’hospitalisation de nos malades par suite de la pénurie de linge. Il y aurait peut être lieu de demander aux malades qui peuvent le faire d’apporter leurs draps en entrant à l’hôpital. (lettre du directeur de la Conception à monsieur le directeur de l’assistance publique à Marseille. 1941)

En réponse à votre lettre, je viens vous faire connaître que nous sommes dans l’obligation de demander à tous les malades les tickets de pain, viande, matières grasses et fromage correspondant aux nombres de jours qu’ils ont passé à l’hôpital, sans pouvoir tenir compte de ce qu’ils ont ou n’ont pas mangé ou bu ce qui serait impossible à vérifier étant donné le nombre de nos malades. Vous devez donc nous adresser pour votre séjour à l’hôpital 700 g de ticket de pain, 70 g de ticket de viande, 30 g de ticket de matières grasses, 14 g de ticket de fromage. Par contre, nous ne vous demandons rien pour le lait que vous avez bu. (lettre du directeur de la Conception à monsieur G….. Victor. 1941)

En réponse à votre lettre du 11 février, j’ai l’honneur de vous faire connaître que la carte de pommes de terre du jeune compagnon G… Joseph n’est pas en notre possession. Cette carte a été rendue à l’intéressé à sa sortie de l’hôpital avec ses autres titres d’alimentation et il nous a donné décharge du tout par une signature posée sur notre registre (lettre du directeur de l’hôpital de la Conception à monsieur le Chef du centre des compagnons de France. 1942)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que notre ravitaillement en viande est tout à fait insuffisant. Nous n’avons en effet reçu depuis le 1er novembre courant que 367 kilos de viande pour une population de 1.100 rationnaires dont certains malades au régime comportant de la viande matin et soir. Nous n’avons reçu d’autre part depuis deux mois que 1.500 kg de pommes de terre, il résulte de cette situation que nos malades sont sous alimentés et que j’ai eu ce matin une réclamation collective des chefs de service qui juge cette situation inadmissible. (Monsieur le directeur de la Conception à monsieur le directeur général. 1944)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que cet après-midi vers 15h30 un groupe d’hommes armés de mitraillettes et de revolvers s’est présenté à la salle des consignés et a libéré tous les détenus qui s’y trouvaient, soit 9 hommes et 6 femmes sans que les gardiens s’opposent à ce coup de force. Les malades impotents ont été enlevés en voiture puis les gardiens ont quitté l’hôpital sans m’informer de cet incident. (lettre du directeur de la Conception à Monsieur le Directeur général 21 août 1944)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que nous avons hospitalisé hier soir vers 18h30 cinq blessés par balles de revolver provenant d’une fusillade qui s’est produite devant le centre hospitalier entre des gardiens de la paix et des malfaiteurs qui venaient effectuer un vol de titres d’alimentation dans le bureau de secteur de la rue Sainte Cécile.

Le Directeur de la Conception à Monsieur le Directeur général. Blessés à signaler aux autorités d’occupation. J’ai l’honneur de rendre compte que nous avons hospitalisé dans la nuit du 6 au 7 mai vers 22h40, salle Rémusat, le nommé Marc B…., industriel blessé par arme à feu à la cuisse gauche.

Le 12 août 1944 – J’ai l’honneur de vous rendre compte que cet après midi vers 15h10 madame Louis E…. surveillante du service des consignés ainsi qu’un petit garçon Jacques W… âgé de 4 ans et demi, fils d’une détenue ont été blessés accidentellement aux jambes par des éclats de balles de mitraillette. Le gardien G…. N° 2678 se trouvait en faction avec une mitraillette qu’il tenait par la bretelle devant la porte de la salle Maurel lorsque cette bretelle fixée d’une façon très rudimentaire s’est décrochée. L’arme étant tombé à terre, le choc a fait partir le coup et des éclats de la balle qui s’est écrasée au sol ont atteint les deux jambes de madame E…. et plus superficiellement les deux pieds du petit qui se trouvait à côté d’elle.

La distribution de vin est faite quotidiennement. Pour les travailleurs et les valides 50 cl pour les hommes, 40 cl pour les femmes. Pour les sédentaires 30cl pour les hommes, 23 cl pour les femmes. En ce qui concerne les enfants, 30 cl pour les garçons et 25 pour les filles.
(règlement de l’hospice Sainte Marguerite – Année 1902)

Je vous adresse une lettre collective par laquelle les employés du service de nuit demandent d’établir en leur faveur des attestations en vue d’obtenir la carte de travailleurs de force à laquelle ils croient avoir droit en raison des 60 heures de travail hebdomadaire de nuit qu’ils effectuent à l’hôpital de la Conception.
(lettre du Directeur de la Conception au service de ravitaillement municipal – 9 février 1942)

J’ai été appelé ce jour vers 13H 30 aux salles d’opérations du docteur Michel, par le docteur Dor, chirurgien de garde pour constater que pendant qu’il opérait l’eau filtrant du plafond ruisselait dans la salle, sur la table d’opération et dans le ventre ouvert du malade. Monsieur le docteur Dor m’a indiqué que dans la salle d’opération voisine le même fait s’est produit le matin pendant qu’il opérait un rein. Il est indispensable que l’étanchéité des toitures des salles d’opérations soit assurée.
(lettre du directeur de la Conception au directeur général – 12 novembre 1941)

J’ai l’honneur de vous rendre compte que les rats deviennent de plus en plus audacieux depuis que par suite des restrictions les détritus deviennent plus rares dans les cours de l’hôpital. Ces rongeurs pénètrent dans les offices et les salles de malades.
( lettre du directeur de la Conception au Directeur général – 4 avril 1941)

En réponse à votre lettre, je viens vous faire connaître que les effets qui étaient en dépôt à la salle des consignés de la Conception au moment de votre évasion ont été remis à Monsieur le directeur de la circonscription pénitentiaire.
(lettre du directeur de la Conception à monsieur M… 3 janvier 1943)

Veuillez faire observer aux infirmières et surveillantes du personnel hospitalier ayant formé la délégation des hôpitaux aux obsèques de Monsieur Jean Martin que la tenue de quelques unes d’entre elles laisse à désirer. En service et à plus forte raison en délégation, le décolletage, les colliers et bijoux sont interdits.
(lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu du 9 juin 1917)

La commission administrative a décidé dans sa dernière séance d’interdire de la façon la plus rigoureuse que le personnel féminin, ait, dans les établissements hospitaliers, les jambes nues. Les infirmières, élèves, servantes et autres qui seraient surprises travaillant ou circulant sans bas seront sévèrement punies.
(note de service du 18 juillet 1934)

Je rappelle à mesdames les infirmières, élèves infirmières et servantes qui seraient tentées de l’oublier qu’il existe une tenue réglementaire et que cette tenue ne comporte des fards d’aucune sorte, pas plus le rouge sur les lèvres, que le carmin sur les ongles.
(lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu - 2 novembre 1935)

Les employés des établissements hospitaliers sont tenus à une parfaite propreté ; ils doivent prendre un grand bain ou un bain douche au moins une fois par mois.
(règlement de l’hospice de Sainte Marguerite – Article N° 56 – Année 1902)

Prévention des maladies nosocomiales. Je réponds à votre lettre du 20 février pour vous faire connaître que votre petit André est guéri mais qu’en restant à l’hôpital il risque de contracter une maladie contagieuse. En conséquence je vous demande de faire le nécessaire pour le reprendre avant la fin du mois.
(lettre du directeur de la Conception à Monsieur D. Louis 1942)

Pour garder les Augustines. Monsieur le Préfet la population marseillaise, la population ouvrière et pauvre surtout, est péniblement affectée par une mesure adoptée par surprise à l’hôtel de ville que l’on demande aux malheureux qui ont passé par nos hôpitaux ou qui s’y trouvent encore s’ils consentiraient à échanger les soins des religieuses contre l’assistance de mercenaires laïcs et l’on aura là, une sincère consultation des vrais besoins et des vœux de la population. En dehors de toute considération politique et religieuse nous venons protester énergiquement auprès de vous Monsieur le Préfet.
Les soussignés réclament avec insistance le maintien des sœurs dans nos hôpitaux.
(Pétition remise au préfet le 9 mars 1893 avec 50 000 signatures)

Casier disciplinaire. Madame C. Jeanne, servante à l’internat
Pénalité infligée : un jour de suspension, motif : n’a pas mis son voile étant de service.
(Extrait registre disciplinaire des hôpitaux 1929)

Mr. R. Félix, cuisinier
Motif : a frappé à coups de poing une servante qui au cours d’une conversation relative à son désordre l’avait traité de saligau (version Sorgius) ou de bordille (version Roiron).
(Extrait registre disciplinaire des hôpitaux 1929)

Menu du banquet du centenaire de l'internat (1807 - 1907)

  • Mousseline de bécassine à la Pétrarque
  • Turban de soles amirale
  • Filet de limousin Pompadour
  • Petit pois aux cœurs de laitue
  • Chapon de Houdan à la broche
  • Salade Marie Antoinette
  • Glace printanière
  • Jardinière de fruits
  • Mignardises
  • Dessert, café, liqueur
  • Vins : Graves – St Georges Vieux , Grand vin de Pommard, Champagne de Venoge

Le vin servi dans les hôpitaux au XIXe siècle . On ne sert que du vin rouge, récolté dans les communes de Marseille, Aubagne, Gémenos, Cassis, Roquefort, La Ciotat, Bandol, Cuers et dans les autres lieux qui produisent des vins égaux en qualité à ceux des communes sus-indiquées. Le vin n’est distribué pur qu’aux employés et aux militaires ; les malades civils, les insensés, les vieillards valides et les enfants le reçoivent mélangé d’un tiers et même d’une demi-quantité d’eau. Chaque tonneau mis en place est examiné par l’économe, qui en déguste le vin et s’assure journellement que ce liquide n’éprouve aucune altération. (Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 – 1834)

La tenue des infirmières. Veuillez faire observer aux infirmières et surveillantes du personnel hospitalier ayant formé la délégation des hôpitaux aux obsèques de Monsieur Jean Martin que la tenue de quelques- unes d’entre elles laisse à désirer. En service et à plus forte raison en délégation, le décolletage, les colliers et bijoux sont interdits.(lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu du 9 juin 1917)
La commission administrative a décidé dans sa dernière séance d’interdire de la façon la plus rigoureuse que le personnel féminin ait dans les établissements hospitaliers, les jambes nues. Les infirmières, élèves, servantes et autres qui seraient surprises travaillant ou circulant sans bas seront sévèrement punies. (note de service du 18 juillet 1934).
Je rappelle à mesdames les infirmières, élèves infirmières et servantes qui seraient tentées de l’oublier qu’il existe une tenue réglementaire et que cette tenue ne comporte des fards d’aucune sorte, pas plus le rouge sur les lèvres, que le carmin sur les ongles. (lettre de la commission administrative au directeur de l’Hôtel-Dieu - 2 novembre 1935)

Un pauvre malade. Le nommé Charles B., âgé de 50 ans, cocher d’une constitution débile, tombe et se fracture la jambe gauche ; il est immédiatement transporté à l’hôtel-Dieu où on reconnaît une fracture des deux os de la jambe avec plaie aux téguments produite par la saillie des fragments inférieurs. Application d’un appareil contentif, saignée du bras. Le lendemain on renouvelle la saignée ; la fièvre augmente, la suppuration devient très abondante. Plusieurs incisions sont appliquées aux divers points du membre pour donner un libre écoulement au pus. La plaie des téguments et diverses incisions sont recouvertes de plusieurs gâteaux épais de charpies ; une odeur infecte s’exhale de l’appareil. Le malade se plaint de vives démangeaisons, occasionnées par les punaises qui se sont multipliées dans l’appareil. Cette puanteur et ces démangeaisons obligent le chirurgien à renouveler le pansement au bout de 28 jours. Quinze jours après on enlève l’appareil ; la consolidation était parfaite et la plaie en voie de cicatrisation. (Documents des hôpitaux et hospices de Marseille 1825 – 1834

La tauromachie à Marseille en 1774  au secours des Hôpitaux ?. Par devant nous, Maire, Echevins, et Assesseurs sont comparus des recteurs de l’Hôtel-Dieu de cette ville qui nous ont représenté que le corps des bouchers égorgeurs de cette ville ont formé le projet de donner au public le spectacle du combat de taureaux dans l’enclos de la boucherie avec offre de partager avec l’Hôtel-Dieu la moitié de la recette des places. Les dits recteurs, toujours attentifs à embrasser tous les moyens pour le secours de l’œuvre qu’ils ont devoir d’administrer, ont cru par devoir ne pas négliger celui qui lui est présenté par les bouchers.
A ce qui nous plaise autoriser et homologuer le suivant accord ci-joint pour être gardé et exécuté selon la forme et teneur, ce faisant permettre aux dits frères recteurs de faire donner l’exercice public du combat des taureaux par les bouchers égorgeurs. (Signé Auditer 28 mars 1774).

Règlement intérieur de l’école de sage-femmes de Marseille – Année 1818. Pendant l’année de la résidence les élèves ne peuvent sortir de l’établissement à moins qu’elles ne soient demandées par leur père ou par leur mère en personne, et celles qui sont mariées par leur mari. Dans le cas où l’élève ne rentrerait pas dans la journée, elle serait renvoyée de l’école. Une élève ne pourra obtenir plus de six fois la permission de sortir au cours de l’année.

 

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Dernière mise à jour : 6 juin 2017